Si certaines relations sexuelles deviennent un cauchemar à cause des cystites à répétition, elles peuvent être évitées en prenant ses précautions avant et après un rapport sexuel. C'est un phénomène courant chez les femmes, impliquant près de 50% des femmes sexuellement actives ! Cette majorité doit impérativement connaître les différents aspects sur lesquels il faut intervenir pour que ce moment de plaisir ne devienne pas une torture !
Les principales causes de la cystite post-coïtale
La
cystite est causée par les bactéries présentes dans la flore intestinale qui entrent facilement en contact avec le vagin en remontant dans la
vessie par l'
urètre. Le développement de la
cystite dépend de la virulence de ces
bactéries comme les staphylocoques ou
escherichia Coli. Elles sont pourvues de fimbriae, des appendices filamenteux qui permettent une forte adhérence aux parois de la
vessie. D'autres facteurs contribuent également au développement de la
cystite post-coïtale comme certains produits chimiques notamment les gels intimes utilisés à une importante fréquence. Les lotions antiseptiques, les spermicides et d’autres dispositifs contraceptifs peuvent aussi altérer l'équilibre de la flore
vaginale, facilitant ainsi la colonisation
bactérienne.
Les rapports sexuels
Les frottements lors des
rapports sexuels peuvent introduire des
bactéries dans l'
urètre et générer des microlésions sur les parois vaginales, facilitant l'ascension des bactéries vers la
vessie. C’est pourquoi, les médecins insistent sur la manière bien précise de se nettoyer de l'anus. Un nettoyage de l’anus vers le
vagin amène les
bactéries de l'intestin à l'entrée de l'
urètre et entraîne des
infections urinaires. Lorsque vous souffrez de sécheresse
vaginale ou ressentez des
douleurs lors de la pénétration, la
cystite post-coïtale peut être la conséquence directe d'une
infection. L'excitation due aux rapports sexuels est censée conduire à une congestion du réseau dense de vaisseaux sanguins qui entoure l'
urètre afin qu'il soit protégé. Avec une mauvaise lubrification, cette protection devient moins efficace.
Les facteurs de risque
Il existe des facteurs qui peuvent aggraver le développement de la
cystite post-coïtale. Une fréquence élevée de
rapports sexuels, des préliminaires insuffisants, l’anxiété due à la performance ou encore un mauvais désir sexuel conduisent tous à un manque de lubrification. La présence de bactériurie asymptomatique, d’atrophie vaginale (la perte de souplesse et l’amincissement des parois vaginales) en postménopause sont aussi des
symptômes d’une cystite post-coïtale. Les symptômes généralement associés à ces troubles sont l’urgence de la
miction, une sensation de brûlure et de douleur en urinant, du sang dans les urines, la fatigue, des démangeaisons au niveau de l'aine, de l’inconfort même en dehors de la
miction et de l’urine qui sort en petites quantités. Une
urine trouble est un signe alarmant conduisant souvent à une infection. Lorsque la
fièvre, les vomissements et les
douleurs lombaires s'ajoutent à ces symptômes les plus courants, l'infection peut remonter jusqu’aux
reins et mener à une hospitalisation.
Traitements et prévention
La
cystite post-coïtale est généralement traitée par antibiotique et peut aussi se soigner en buvant beaucoup d’eau et du jus de cranberries. Des gels lubrifiants à base d'eau aident à diminuer l’apparition de cystites et garantissent une bonne lubrification pendant les
rapports sexuels. Après un rapport sexuel, il est conseillé d’uriner pour éliminer les
bactéries. Les sous-vêtements trop serrés et peu protecteurs comme les strings sont à éviter car ils favorisent l’entrée des bactéries dans le
vagin. Pour ce qui est de l’hygiène intime, un lavage à l’eau tous les jours suffit. Les gels intimes peuvent s’utiliser de temps en temps pour ne pas détruire la flore
vaginale. Il faut faire attention à ne pas mettre de savon dans le
vagin ! Contrairement aux idées reçues, plus une femme est propre, plus elle est sujette aux
infections urinaires. Si, malgré toutes les précautions prises, une
cystite apparaît quelques jours suivants le rapport sexuel, il est recommandé de suivre un traitement spécifique de la
cystite aiguë. Adopter les bons gestes réduit le risque de cystite post-coïtale comme se laver les parties intimes avant les
rapports sexuels, bien s’hydrater chaque jour, éviter la caféine, ne pas utiliser de soins intimes parfumés … Lors de l'hygiène intime, il est fortement conseillé d’éviter la transmission de bactéries entre l’anus et le vagin. La
cystite post-coïtale survient généralement 24 à 72 heures après un rapport sexuel. Si les cystites reviennent environ une fois par mois, les médecins peuvent prescrire un traitement antibiotique à prendre tous les jours. Un examen nommé
ECBU sera réalisé avant de commencer le traitement pour détecter une
infection urinaire en cours. Les antibiotiques peuvent être pris après les rapports sexuels lorsqu’ils sont une des causes majeures des cystites.